Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
« SVP, quel placement faire aujourd’hui ? Merci de m’informer »
Je reçois chaque jour des dizaines de messages comme celui-ci, souvent télégraphiques, parfois des romans, souvent courtois, parfois même grossiers…
À vous qui m’écrivez et tous qui me lisez, je vous remercie de votre confiance qui m’honore.
Pourtant, à chaque fois que je reçois l’un de ces messages, j’ai la même réaction perplexe : « À quoi croyez-vous que serve l’Investisseur sans Costume ? ».
Lisez ou relisez par exemple ma lettre de dimanche, étudiez l’enquête financère qui l’accompagne partagez-la autour de vous pour vous faire un avis circonstancié.
Et si je n’ai pas encore répondu à vos questions, alors écrivez-moi avec une question précise : je vous en remercierai doublement en vous répondant car non seulement vous m’aurez aidé à m’améliorer mais cela bénéficiera à tout notre groupe de lecteurs. Ensemble nous sommes plus forts.
Le choix du conseil partagé
J’ai toujours reçu de telles sollicitations mais ces jours-ci elles m’arrivent de partout et en grand nombre, de personnes qui me demandent des conseils, voudraient que je les appelle, m’occupe d’elles personnellement, souvent que j’investisse à leur place et parfois même prenne les risques à leur place en leur laissant les bénéfices.
Car au fond ce n’est pas par manque de conseils dans les pages du Sans Costume que l’on m’écrit mais pour des conseils personnalisés.
Et je comprends bien votre attente.
Mais je ne vous donnerai JAMAIS de conseil d’investissement individuel car ce n’est pas ma mission : Je NE le veux PAS et NE le peux PAS.
Comme disait Steve Jobs :
« On ne peut jamais satisfaire que certaines personnes, un certain temps. »
Et je vous écris aujourd’hui pour vous expliquer pourquoi j’ai fait ce choix.
D’expérience, faites un bilan patrimonial personnalisé mais prenez un conseil partagé. Cela change tout.
Les conseils partagés sont bien plus efficaces que les approches personnalisées
À mon avis, les conseils partagés sont incroyablement plus efficaces que les approches personnalisées, au moins jusqu’à des patrimoines financiers de 3 millions d’euros et à mon avis bien au-delà également (mais c’est plus discutable pour les gros patrimoines).
C’est pour cela que j’ai créé L’Investisseur sans Costume et pas « mon-conseiller-privé-très-chic.com ».
En 2016, j’écrivais dans mon business plan :
L’objectif est de rendre accessible à des particuliers des analyses économiques et des conseils d’investissement habituellement réservés à des investisseurs institutionnels (j’ajouterais aujourd’hui : ou des grandes fortunes).En effet, au niveau des conseils d’investissement, nous observons qu’il est très difficile d’accéder à un conseil de qualité lorsque l’on a 10 000 à 1 000 000 EUR de liquidités que l’on cherche à placer.Notre modèle permet de remédier à ce manque en éditant un conseil pertinent sans être personnalisé à l’ensemble des abonnés à une publication. Cela permet de répartir le coût de l’analyse entre les différents abonnés et ainsi d’en réduire considérablement le coût pour le particulier.
Le calcul est simple. Si vous acceptez de consacrer 1 % par an d’un patrimoine de 100 000 € au conseil (ce qui est déjà important), vous obtiendrez entre 2 et 7 heures de travail d’un conseiller qui en consacrera déjà une bonne partie avec vous… Que pensez-vous qui lui reste pour la recherche et l’analyse ?
Mais en partageant l’investissement d’analyse et de recherche, vous multipliez par mille vos opportunités… Et divisez vos frais par 20.
Et effectivement j’ai pu vous proposer depuis 5 ans :
- L’alternative au fonds euros d’assurance vie avec l’investissement institutionnel par excellence qui rapporte 9 % cette année, malgré la crise et avec l’un de placements les plus sûrs au monde;
- Investir dans la véritable économie réelle grâce à un ancien monopole des banques;
- Acheter et conservez votre or physique de manière sécurisée, y compris en dans un coffre en Suisse ou ;
- Y ouvrir un compte en devises pour vous protéger facilement d’un risque de crise sur l’Euro;
- Investir en premier sur la révolution Blockchain dès 2016, lorsque le Bitcoin valait 600 $ ou encore tout récemment ;
- Vous constituer une cave d’investissement comme peu de family offices pour grandes fortunes sauraient proposer.
J’explique également à chaque fois à qui s’adressent ces stratégies, avec quels objectifs et quel horizon de temps.
Ce que je ne fais PAS
Ce que je ne fais pas en revanche, c’est vous dire si cela vous correspond spécifiquement à VOUS, à votre besoin spécifique.
Je ne le fais pas car je n’y suis PAS autorisé. Pour donner un conseil individualisé, il me faudrait être enregistré comme Conseiller en investissements financiers (CIF) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers et je perdrais ma liberté d’expression.
Comme un médecin, un conseiller financer n’a pas le droit de critiquer le travail de ses confrères et je ne pourrais pas vous avertir de l’intenable garantie en capital de l’assurance vie, du scandale des provisions des assureurs, des rétrocommissions des conseillers (j’y reviens), du risque que vous font prendre ceux qui vous conseillent des SCPI dans vos contrats d’assurance vie…
Alors je n’ai pas mis longtemps à choisir : Ma liberté de parole m’est bien plus chère que l’individualisation du conseil et elle vaut bien plus pour vous également, c’est ma conviction.
Mais je ne le fais pas non plus car cela ne m’intéresse pas et à mon avis, ce n’est pas non plus votre intérêt.
Faites votre bilan patrimonial sans moi
Un bon conseil financier est la rencontre entre un besoin et une opportunité. Et si vous savez reconnaître votre besoin, vous aurez de bien meilleures opportunités à plusieurs que seul.
Pour reconnaître votre besoin, un conseiller financier vous proposera un bilan patrimonial. Il passera en revue votre patrimoine : vos actifs, vos dettes, vos revenus, vos dépenses. Il déterminera votre capacité d’investissement et l’évolution de vos besoins dans le temps.
C’est un travail très utile et pénible mais que vous pouvez assez facilement faire par vous-même ou avec un expert-comptable ou un analyste financier. Ce qui manque le plus, ce ne sont pas les compétences mais la motivation pour se plonger dans les chiffres et poser sur papier la réalité de nos patrimoines.
En revanche je vous déconseille très fortement de faire un bilan gratuit ou chez un conseiller financier qui voudra également vous proposer des placements.
Ce n’est pas très naturel mais d’expérience, il est bien plus sûr de séparer le bilan patrimonial du conseil en lui-même.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’excellents conseillers qui font les deux très bien et si vous en avez déjà un, surtout réjouissez-vous.
Cela veut dire qu’il y en a bien plus qui ont un conflit d’intérêts difficilement réconciliable avec les vôtres.
Le scandale des rétrocommissions des conseillers financiers en France
En France, l’immense majorité des conseillers financiers se rémunèrent sur des rétrocommissions.
Ils ne vont pas gagner leur vie grâce aux honoraires qu’ils vous factureront mais grâce aux commissions que leur verseront les fonds d’investissement qu’ils conseilleront à leurs clients.
C’est un des grands scandales financiers des 20 dernières années. La loi évolue lentement pour faire la transparence sur ces commissions et n’a toujours pas atteint les assurances vie qui sont pourtant la part du lion de nos patrimoines financiers.
Cela signifie que votre conseiller aura un conflit entre vos besoins réels et les placements qui lui rapporteront le plus de commissions.
Et bien évidemment, ces commissions ne sortent pas de nulle part, elles sont prises sur les rendements futurs de vos placements : c’est vous qui les payez, mais c’est caché.
Aussi votre conseiller aura paradoxalement intérêt à vous proposer des placements peu rentables pour vous parce qu’ils le sont plus pour lui.
Cela signifie également que tout le travail personnalisé qu’il aura fait avec vous risque d’être plus qu’annulé par la recherche de sa meilleure commission.
C’est humain. Le problème ici n’est pas tant les conseillers que le système.
Un conseiller qui voudrait facturer uniquement sur honoraire n’arriverait pas à survivre dans la plupart des cas. C’est facile à voir : en 2018, la directive européenne MIF2 a interdit aux conseillers financiers indépendants de toucher des rétrocommissions (cela va de soi et l’inverse n’aurait jamais dû exister… Mais il a fallu attendre 2018). Eh bien l’immense majorité des conseillers indépendants a préféré abandonner le statut « indépendant » et garder ses commissions.
Nous sommes plus forts ensembles
En revanche, une fois que vous connaissez vos besoins, alors vous pouvez profiter à plein des conseils partagés que je vous propose et réduisant d’un facteur mille le coût de l’analyse et de la recherche.
Et ce n’est pas tout : non seulement vous réduisez les coûts, mais vous vous assurez de ma parfaite indépendance. Je ne vis que des souscriptions pour mes dossiers d’investissement Risque & Profit : Si vous n’êtes pas satisfait, c’est mon gagne-pain que je perds.
Voyez-vous mon cher lecteur, j’ai sans doute quelques facilités mais je ne crois pas être un petit génie de la finance ou particulièrement meilleur que les autres au départ.
Mais depuis 5 ans, je déploie mon expertise avec une équipe super compétente et avec vous, vos retours, vos questions, vos remarques, nous nous réjouissons de nos succès et apprenons de nos erreurs pour les éliminer.
Je n’ai pas de chef pour me dire ce que je dois conseiller, pas d’actionnaire pour dicter ma stratégie, pas d’intérêt caché, pas d’autre juge que vous. Nous progressons ensemble dans ce cercle vertueux.
Parce que ce conseil, mon cher lecteur, s’il n’est pas individualisé, c’est le vôtre, il n’est là que pour vous, il ne sert personne d’autre que vous et ensemble, mon cher lecteur, nous sommes incroyablement plus forts.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle